sauvegarde monde blanc

Chapitre 6-

La base de Vostok ne s'étendait pas à des kilomètres, et David constata rapidement qu'on y avait vite fait le tour : elle n'était composée que d'une centrale électrique de la forme d'un pylône, d'une longue réserve en métal qui servait probablement de refuge aux scientifiques travaillant ici, et d'une demeure de taille moyenne accueillant sur sa toiture une structure sphérique blanche aux rayures rouge.
"C'est une station météorologique, fit remarquer David alors qu'il se rapprochait considérablement de la base.
_ En effet, répondit André. C'est d'ailleurs en cet endroit que nous allons aller, vous et moi. Vos amis résideront dans le grand abri métallique, là-bas (il désigna de son doigt la longue réserve implanté dans le sol), vous pourrez les rejoindre quand nous aurons terminé. Juliette les accompagnera et préviendra les russes de votre arrivée. Vous pourrez vous nourrir, vous laver, et même dormir. Une chance, par les temps qui courent, vous ne trouvez pas ?
David se mit à ricaner.
_ Hélas, vous avez bien raison"
A peine avait-il finit sa phrase que le chef britannique aperçut à sa droite Mélanie, James et Matt, marchant aux côtés d'un brancard transportant Vincent, soulevé par Juliette et le Pilote nommé Éric.
« Bien, reprit André en expirant de la buée, ne traînons pas, je ne sais pas pour vous mais j’ai terriblement froid.
_ Oui, je vous l’accorde. Je peux vous posez une question ?
_ Je vous en pris !
_ Vous voyez mon coéquipier là-bas ? L’homme aux cheveux bruns et lisses, qui porte une doudoune bleue ?
_ Oui, affirma André, ne s’appelerait-il pas Matt ?
_ Si. Depuis quelques temps, il me paraît très mal en point. Dernièrement, il a fait une crise épileptique et son teint se dégrade de jour en jour... Je voulais savoir si vous aviez des infirmiers... Des gens qui pourraient savoir ce qu’il a...
Le géant soldat près de David écouta attentivement sans ouvrir la bouche, avant d’apporter une réponse :
_ Je pourrai arranger ça. Ce qui m’étonne, c’est qu’aucun d’entre vous ne soit médecin.
Cette réflexion donna un pincement au coeur à David. Il se mit à trembler, et ce qu’il s’apprêta à dire lui serrait déjà la gorge :
_ Nous en avions un. Il... Il est mort.
_ Oh, pardon, je suis navré.
C’était la première fois qu’André semblait mal à l’aise. Les deux hommes restèrent alors silencieux jusqu’à leur arrivée devant la mini station météorologique de la base russe. Le patron de Vincent reprit alors la parole :
_ Venez David, j’ai quelque chose à vous montrer à l’intérieur.